Lors de la réunion d’information des projets éoliens Offshore (dans la zone Yeu-Noirmoutier ou au petit large de Guérande), organisée par le G.R.S.B et l’association de la presqu’île guérandaise à La Baule , Eric Lauvray (président) et Jean Claude Ménard (vice président) de l’AELV ont présenté les résultats de l’étude scientifique de suivit de l’évolution des laminaires en baie de La Baule.
L’axe de réflexion visait à sensibiliser les participants de l’impact du projet éolien sur l’un des plus beau banc du Finistère sud : le banc de la banche. En effet, force est de constater, qu’à ce jour, aucune étude n’est prévue par les protagonistes afin d’étudier précisément et de simuler l’impact qu’aura la mise en place d'une centaine d'éoliennes sur le site de La Banche et du banc de Guerande.
La mise en place d’une éolienne nécessite d’effectuer une excavation de 6 à 12 mètres de diamètre sur 20 à 30 mètres de profondeur selon l’importance des mâts choisis. Cela représente environ 3000m3 de roches et de sédiments qui seront éparpillés autour des zones d’implantation.
A ceci il faut ajouter les sillons pour recevoir les câbles électriques reliant les éoliennes. Ceci va provoquer un colmatage mécanique des zones constituant de véritables nurseries pour la faune (lieu de reproduction des crustacés et d’alimentation pour les juvéniles). La flore sera détruite.
Jean Claude Ménard souligne le fait, qu’à terme, ces roches seront colonisées par les moules ou par des espèces invasives et que dès lors la biodiversité sera condamnée avec les conséquences que nous connaissons actuellement au niveau des épidémies touchant par exemple les coquillages…
Parmi les effets non maîtrisés et qui posent question :
- Le socle de béton de 3000m3, qui restera irrémédiablement inséré au banc de La Banche.
- Le maillage induit par les éoliennes va très certainement modifier les écoulements marins ce qui pourrait provoquer une érosion accélérée du banc.
- Quels seront les impacts vis-à-vis des zones de pêche, mais aussi des zones de navigation de plaisance ? Nul ne sait le dire.
- Quels seront les impacts direct des éoliennes (bruits basse fréquence, champs électromagnétique) sur la faune ? Nul ne sait le dire alors qu’un reportage d’Arte en juillet 2009 montrait que les poissons pélagiques désertaient ces zones.
- Quel sera l’impact vis-à-vis de la baie de La Baule ? Nul ne sait le dire. - Quels sont les retours d’expériences des parcs éoliens offshore sur nos côtes et dans d’autres pays ? Aucune information n’est disponible à ce jour. Ou bien on compare des parcs en mer du nord implantés sur du sable alors qu’ici il s’agit de benthos rocheux. Autant d’interrogations légitimes qui ne trouvent aucune réponse étayée et factuelle.
L’association AELV propose donc :
1 – que son projet de suivi de l’évolution des laminaires soit soutenu comme un indicateur pertinent des impacts possibles
2 – que soit considéré la possibilité d’implanter ce parc sur des zones moins sensibles
3 - que soient considérés d’autres projets comme des plateformes d’éolienne
4 – Puisque la problématique des énergies renouvelables est de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre il serait plus intelligent de moins consommer d’énergie et commencer par isoler les maisons et bâtiments. Le résultat serait immédiat avec une diminution de la consommation de 20 à 40% concernant l’habitat.
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